« On était dans un monde qui n’était pas un monde normal. L’angoisse
régnait. Un jour n’était pas comme l’autre. Il fallait que chacun assume la
totale responsabilité de son travail. Tous les jours il fallait improviser,
créer, faire ce qui s’imposait. Il fallait s’impliquer dans un monde inconnu.
Les gens n’avaient pas le temps de demander l’avis de quelqu’un. On ne
pouvait pas se réunir pour discuter de ce qu’il fallait faire. La liberté leur
permettait d’avoir les coudées franches, mais ils étaient aussi seuls avec
l’accablement. Ce qui aidait, c’était le sentiment de faire partie d’un tout,
la conviction d’être attelé au même char, et les personnes étaient
intérieurement prêtes à aider, faire le don de soi. »

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